Tel
un prince endormi menacé d'une fronde,
Un
touriste parfois quitte son hébétude
Et
secoue sa torpeur pour tenter d'en sortir.
Tout
son être avili par la lèpre du monde
Se
tord pour échapper à la douce quiétude
Du
songe merveilleux qui vient pour l'engloutir.
Il
palpe sa personne et gémit dans la nuit
Quand
son corps couturé de mille cicatrices
En
quête de plaisir rencontre la douleur.
Les
loisirs inventés pour tromper son ennui,
Les
appétits sans frein qui faisaient ses délices,
Sans
le fouet du désir ont la saveur des pleurs.
Rongé
par la santé, tout son monde bascule :
La
maladie perdue a enfin dénudé
La
souffrance cachée sous un cuir de goret.
De
l'aube de l'Eden jusqu'à son crépuscule,
Il
cherche le chemin qu'il avait éludé ;
Tournant
le dos au monde, il va vers la forêt.
Note :
La
métaphore de la maladie inversée n'est pas originale : elle a été
empruntée à un texte du Majjhima nikaya (pardon pour l'orthographe)
lu dans le recueil de traductions proposées par Thanissaro Bikkhu
sur le site « dhammatalks.org », Handfull of Leaves. C'est un extrait du
Magandiya Sutta. On peut
aussi le lire intégralement sur le site « Sutta Central »,
par exemple.
Il
va de soi que les erreurs de compréhension et /ou
d'interprétation sont miennes.
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