Nous naissons dans un couloir
Qu’il nous faut parcourir
Pour aller à l’abattoir
Où nous attend le pire ;
Dans une main la vie tient
Un aiguillon à bœuf ;
Dans l’autre main elle tient
Quelques grammes de stuff
Mais si les coups sont donnés,
Elle vend le matos :
Dans ce monde de fumiers,
L’oubli n’est pas gratos.
Réponse des puissants :
Vous qui nous payez nos rails,
Avancez-vous sans crainte,
Nous vous servirons sans faille,
Remués par vos plaintes ;
Il faut traverser la rue
Pour changer de trottoir :
Vous serez bien vite émus
Par vos gains d’un seul soir,
Et quand vous ne pourrez plus
Lever de michetons,
Demandez à vous élus
Un dernier cacheton.
Poésies diverses (table des matières)