mercredi 4 mars 2020

58, Avenue du Ciel

« Quiconque est torpide, glouton, endormi, qui erre de ci de là, ou qui gîte comme un gros porc nourri d'eaux sales, cet homme stupide, encore et encore, cherchera la matrice (la renaissance). »

                                                                                                                 Dhammapada – 23 , 325

Couplets :

Comme le porc contraint par un boucher avide
A vivre dans la fange et le lisier pourri,
Couvert de déjections et toujours plus nourri,
Ton esprit fait du lard et ton regard se vide.

Tout ton être s'incarne en un écran stupide :
Ainsi abandonnée, ta réflexion surit ;
Ainsi entretenue, ta bêtise mûrit,
Gavée jusqu'au gosier d'un verbiage insipide.

Lapidé de discours, tu cours vers ton tourment ;
Quand le flux ralentit, tu ouvres une page
Sans aucun contenu mais pleine de tapage ;
Elle se vidange en toi et tu bois goulûment.

Tu aspires bientôt au statut d'instrument ;
Tu ouvres le réseau et là tu te soulages :
Déverse donc ton fiel dans le grand déballage !
Le bûcher de la vie a besoin d'aliments.

Refrains :

Impur !
Telle est la ritournelle
Que chante la crécelle.

Impur !
Tu fouilles de ton groin
Jusqu'au moindre recoin.

Impur !
Enfoncé dans l'ordure
Tu jouis de ta souillure.

Impur !
N'en-as-tu pas assez ?
Quand vas-tu renoncer ?



Note : On peut lire ou télécharger la traduction du Dhammapada dont la citation est tirée sur le site « Dhamma de la Forêt ». Une autre plus ancienne est disponible grâce à « Wikisource ». Les traductions anglaises sont très nombreuses : vous aurez donc l'embarras du choix. Signalons toutefois que « SuttaCentral » a l'avantage de proposer une version en pali, deux traductions de base ainsi que d'autres en de nombreuses langues dont la française déjà proposée par « wikisource ».

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