« Prends ta croix et suis-moi. », nous a dit le Seigneur ;
croyais-tu qu’il parlait de belles promenades
ou d’un séjour champêtre émaillé de ballades ?
Lui que l’homme a conduit au-delà de la peur
a montré le chemin qu’ont suivi tous les saints
en donnant tout à Dieu, offert par ses deux mains.
Tous mes rêves d’enfant sont là, sur ce drakkar
qui vogue vers l’ailleurs, loin, loin de cette terre,
vers les mers où mon âme est une, pleine, entière.
J’y ai laissé le feu prendre le premier quart
comme j’y fais le point sur l’arc que le bon Dieu
a gravé de sa main, tout là-haut dans les cieux.
Suis-moi, ô voyageur, suis la grande fumée
de mes rêves brûlés dans le froid de l’abyme :
offre un grand holocauste et sois-en la victime.
Vois s’envoler vers Dieu ton être consumé ;
donne à ton seul Seigneur ce que la vie te prend,
dans la joie de l’amour redeviens un enfant.
L'Avenue du Ciel (table des matières)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire