dimanche 23 novembre 2025

Prière pour la fin du temps

1, Avenue du Ciel 


Puisses-tu ô mon Dieu être là ce jour-là, où je serai bien seul et où j’aurai bien froid.

Puisses-tu, ô mon Dieu, venir à mon chevet et y tenir ma main, posant tes yeux aimants sur ton enfant malade.

Puisses-tu, ô mon Dieu, me murmurer tout bas ces mots de réconfort que l’on dit aux petits, aux enfants que la mort veut voler à la vie.

Puisses-tu, ô mon Dieu, déposer sur mon front le doux baiser donné aux amours qui s’en vont.

Puisses-tu, ô mon Dieu, caresser mes deux yeux pour clore mes paupières, caresser mes cheveux ou bien leur souvenir et dire dans un souffle :

« Bienvenue. Bienvenue. Entre dans ma maison. Entre dans ta maison. »


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jeudi 13 novembre 2025

La nuit prodigue

 

62, Avenue du Ciel


Tu t’en vas dans la nuit, et ton chemin s’éclaire…

Voilà qui est étrange ! On dirait qu’une étoile

Posée sur ta poitrine enlève un peu du voile

Qui te cache la vie dans laquelle tu erres ;


Ou bien sont-ce tes yeux, ces deux lampes du corps ?

Tout décontenancé, tu ralentis ton pas

Et tu fais demi-tour pour rechercher l’éclat

Du grand soleil absent de ce monde qui dort.


Ah ! Sans doute ce rayon qui disparaît au loin

A-t-il illuminé un instant ton chemin ?

Et tout rasséréné, tu refais demi-tour

Pour voir la nuit s’ouvrir à la levée du jour…


Un tendre crépuscule ou une aube naissante

Baigne de sa clarté la nature alentour

Jaillissant comme un flot du cœur de ton amour

Pour venir caresser la nuit resplendissante.


À nouveau ta raison essaie de protester

Mais tu te réfugies dans les bras de ton Dieu

Et rends grâce en riant comme un enfant joyeux :

Demain il sera temps de rationaliser.


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mardi 11 novembre 2025

L'avènement du satan - Airs

 

Cette parution est destinée à réparer un oubli. Lorsque j’ai publié « L’avènement du satan », j’ai parlé de deux airs et indiqué leur mode d’emploi, omettant toutefois de les proposer au lecteur. C’est ce que je vais faire ici.

Ce ne sont pas des musiques, même à mes propres yeux, mais une façon de déclamer des vers. Il me suffit d’écouter la version de « L’invitation au voyage » de Duparc pour mesurer la distance qui me sépare d’un compositeur. Toutefois, il reste que, selon moi, la poésie régulière est souvent plus proche de la musique, et surtout du chant, que des lettres. Ceux qui essaient d’en composer savent combien de temps ils passent à chercher le bon tempo, le bon rythme et une mélodie des mots convenant à illustrer leur pensée, à suggérer les émotions qu’ils veulent mettre en valeur. J’espère que les musiciens ne m’en voudront pas trop de comparer l’art que j’essaie de pratiquer au leur, mais tel est le fond de ma pensée.


Que l’on ne s’y trompe pas : les airs et le rythme, aussi mauvais soient-ils, sont la clef de voûte du poème, qui existe par eux, et non l’inverse. Le résultat est-il bon ou mauvais ? Cela, ce n’est pas à moi d’en juger. Mon rôle se limite à les faire apparaître de la façon qui me semble la plus adéquate.

Je publie la partition, sans doute bourrée d’erreurs qui ne doivent rien au logiciel « MuseScore », l’adresse du texte situé sur ce blog ainsi qu’une vidéo (à la façon de celle que j’ai faite pour « Berceuse mortelle ») qui permettra à ceux qui, comme moi, ont du mal à lire une partition, de se faire une idée des deux airs.


Texte du poème :

L'avènementdu satan

« Le serpent nous l'a dit quand nous étions heureux... »


                    Lien vers la vidéo :

https://youtu.be/TLNqooARDlA


                    Airs :



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