Dieu, dessille mon œil, mais seulement le droit
Afin qu’en le fermant, je puisse me mentir
Et quitter pour un temps la voie du repentir,
Oubliant que la vie est un chemin de croix.
Ouvre mon oreille, mais une seulement
Afin qu’en la bouchant, j’ignore la détresse
Des êtres esseulés que le destin oppresse
Et puisse m’éloigner en sifflotant gaiement.
Veille sur ma main droite et ignore la gauche
Occupée à compter les richesses des autres
Accablés des vertus dont je me fais l’apôtre,
Et fais qu’en me signant je goûte à la débauche.
Mon Dieu, sauve mon âme, et juste celle-ci !
Fais que je jouisse en paix du fruit de mes passions
Savamment cultivées entre deux contritions
Qui sauront me guider jusqu’en ton Paradis.
Poésies diverses (table des matières)
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