Le rideau se déchire et pend comme un chiffon :
Le Saint des Saints est vide et se montre au vulgaire
Dont le rire sans joie a envahi la terre
Et le temple de Dieu du sol jusqu’au plafond.
On y crie, on y chante, on y fait des discours,
Avide de souiller le pauvre jusqu’à l’âme ;
Le grand y assouvit sa soif la plus infâme
Et moque le Seigneur par quelques calembours.
Tandis que le fidèle est à genoux et prie,
La nef est le théâtre où s’exhibe la lie
D’une humanité sourde aux appels de la vie
Qui danse en s’esclaffant sur la branche qu’elle scie.
Note au lecteur : La treizième syllabe du dernier vers n'est pas une erreur, ou, du moins, si c'en est une, elle est volontaire.
Poésies diverses (table des matières)
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