Discours et
anecdotes de la forêt des bambous plus hauts que les montagnes mais
moins vastes que le ciel :
Présentation de
l'épilogue
Après
ces textes d'introduction, il me semble pertinent de proposer de parcourir l'épilogue de l’œuvre de notre auteur. Ainsi, le
chercheur averti saura reconnaître dans les autres extraits proposés les
indices du cheminement qui y est suivi.
Si
j'ai pu épargner au lecteur le pénible pensum qu'est l'introduction
de l'ouvrage, je ne saurais pourtant lui éviter la lecture de sa
très doloriste et pathétique conclusion, où l'on verra que
l'auteur ne craint pas le ridicule, mais est-il seulement capable de
comprendre combien il s'y expose ?
Je
pense que chacun s'accordera avec moi pour admettre que la religion,
fondement essentiel des sociétés pré-scientifiques bien
organisées, a pour but d'enfermer le fidèle dans un carcan de lois dont l'objet est de le transformer en un membre utile de la
communauté humaine, à l'instar de la fourmi dans la fourmilière ou
de l'abeille dans la ruche.Ayant intériorisé les règles
harmonieuses qui structurent sa société, le fidèle s'y conformera
ou, le cas échéant, se proposera de lui même à la vindicte de ses
pairs pour être remis dans le droit chemin.Comme l'a noté le grand
Voltaire, ce me semble, le domestique chrétien ne vole pas ses
maîtres.
Dans
le texte qui va suivre, nous verrons combien Christophe du
Saint-Esprit, ou plutôt Théophore du Paraclet, s'est éloigné de
ce splendide idéal. Non content d'avoir oublié que l'essence de la
foi est la crainte, il prêche et entend utiliser une liberté qui ne
sonne rien moins que le glas d'une organisation bien structurée.Trop
éloigné des princes de l'église qui auraient su le soumettre à la
raison, il s'est égaré sur la voie dangereuse de l'imagination
jusqu'à un affranchissement intérieur fort malvenu.
C'est
ainsi que se dissimule souvent sous les dehors anodins, voire
sympathiques de l'hurluberlu, un monstre capable de mettre à mal
l'organisation sage d'un monde bien policé.
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