dimanche 29 septembre 2013

Pulchrissima


Dix perles de rosée ornent les doux pétales

Des fleurs de vos pieds aux senteurs automnales;

Leurs tiges recourbées, cambrées vers le ciel,

Exhalent dans l’azur l'arôme du miel.



Elles prennent leurs racines en un astre qui luit,

Où un sombre vallon s’achève près d’un puits

A la souple margelle, enserrant en son sein,

Un mystérieux liquide au délicat parfum,



Eau même de la vie toute nimbée d’étoiles

Qui s’élèvent sans fin en un ciel vespéral

Où brille tendrement un unique soleil

Illuminant la nuit d’un doux éclat vermeil.



Dix gouttes de pluie brillent sur les racines

De vos divines mains, dont les attaches fines

Qui ont en leur blancheur la splendeur de l’hiver

Dissimulent la force unissant l’univers.



Comme des arcs-en-ciel, les courbes de vos bras

S’élèvent dans la nue, inondant de lumière

Toutes vos créatures implorant ici-bas

De connaître l’ardeur de votre étreinte fière.



Nectar et ambroisie sont cachés en deux sources

Couronnant deux collines à la courbure douce

Surplombant une plaine, un vaste et beau jardin

Au parfum printanier, à l’éclat opalin.



Dans les cieux de ce lieu scintillent deux étoiles

A la chaude clarté d'un soleil estival;

Telle une voie lactée, brillant de mille feux,

S’épanouit autour l’aura de vos cheveux



Encadrant de leurs courbes un visage sublime

Dont le moindre sourire est pour nous un abîme

Où se perd à jamais ce qu’on nomme raison,

Où tous les cœurs des êtres battent à l’unisson



Du souffle de la femme en lequel ils retrouvent

Le bonheur éperdu de vos deux bras qui s’ouvrent.