De chasser le bonheur tout autour de la terre,
Poursuivant des désirs sur lesquels tu t'enferres ;
De retour sur tes pas, tu recherches un gué.
Ton absence d'espoir, rien n'a pu l'endiguer :
Vas-tu continuer, jusqu'à ce qu'on t'enterre,
D'arpenter les sentiers, le dos chargé de pierres ?
Qu'as-tu fait de la vie qu'on t'avait prodiguée ?
Tu passes parmi des buissons de mains tranchées
Qui ont poussé sur des talus d'yeux arrachés ;
Quand renonceras-tu à la lèpre du monde ?
A l'aube de l'Eden, les chérubins patientent ;
Ils y ont déposé la lame flamboyante :
L'épée est là pour toi, afin que tu t'émondes.
Note : Ce texte se réfère notamment à Genèse 3, à Matthieu 5-29 et 5-30 ainsi qu'au Magandiya Sutta, déjà évoqué ailleurs sur ce blog. Il va de soi que se mutiler en se justifiant par de tels écrits serait vain ; les exemples connus de ce type de comportement se sont révélés très décevants pour leurs auteurs qui n'ont rien trouvé d'autre dans leur geste que la douleur et la déception.