lundi 23 janvier 2023

Épiphanie


Pour A.M ., avec mes amitiés.


Regarde la lumière !
Elle est là, toujours là :
C'est toi qui n'y es pas.

Aujourd'hui comme hier,
Elle offre son éclat,
Te suivant pas à pas.

Tout ce dont tu dis « mon »
Sonne ici comme « non »
Et « je » comme ton glas ;

La ruse du démon
Se terre dans ton nom
Pour te cacher l'éclat.

Arpente les sentiers,
Offre ta vie au vent,
Donne ton chant aux êtres ;

Consume-toi entier
Comme un jour de l'avent
Et laisse l'enfant naître.


vendredi 6 janvier 2023

L'air du temps (Janvier 2023)


Une nuée binaire a recouvert la terre
Jaillissant sans répit des antennes de fer
Que les grands ont bâti dans le sang des petits
Afin de stimuler leurs plus bas appétits
Et les foules dupées saluent de grands vivats
Le passage du train de la vie qui s'en va.


mardi 3 janvier 2023

Ce blog et son avenir prévisible

 

Une nouvelle année commence et il est temps pour moi de dresser un état des lieux. À l'heure actuelle, ce blog peut être qualifié de mort vivant. Il n'a jamais été lu par grand monde mais à présent, il ne l'est plus que par quelques-unes de mes relations.

En dix ans, il a été vu un peu plus de 5000 fois, le plus souvent sans doute par des bots aux entrailles remplies de spams et a reçu deux commentaires il y a fort longtemps, les deux émanant de quelqu'un que je connaissais. Je tiens à préciser que je n'ai rien bloqué : en fait, on ne m'a rien donné à bloquer ou à laisser passer. De plus, il est devenu très difficile à trouver avec le moteur de recherche utilisé dans 90% des cas par les Français. Bref, c'est un four quasi total, un échec presque complet.

Pour toutes ces raisons, j'ai décidé de continuer à y publier mes textes et envisage d'en créer un second dédié à un roman. Avec un camarade, nous avons eu pour projet il y a quelques années de créer un disque composé de chansons ayant trait à la part la plus célèbre de l’œuvre de l'auteur américain Howard Philip Lovecraft, le mythe de Cthulhu. Pour ce faire, j'avais imaginé l'embryon d'une trame narrative et écrit quelques vers. Le projet termina sa carrière dans les oubliettes mais les textes qui m'en restent sont publiés ici, quelque peu modifiés.

L'histoire ne s'arrête pas là puisque je décidais alors d'essayer de transformer la trame qui constituait la base des chansons en roman, d'abord avec le même camarade puis seul. Et là, peine perdue. Je n'y croyais pas moi-même. Je n'avais pas l'étoffe d'un romancier et il me fallait l'admettre. Adieu donc, tout rêve de respectabilité puisque les romanciers sont les princes de la littérature en France : à vrai dire, eux seuls existent aux yeux de la majorité des lecteurs.

Pourtant, tout ne s'arrête pas là non plus parce qu'il m'arrive d'être un peu têtu. J'ai donc écrit environ 130 pages composées d'à peu près 200 000 signes (doubles interlignes), ce qui doit constituer les deux premiers tiers de l'ouvrage si je m'en tiens à mon plan de travail qui, lui, est complet, c'est à dire que je sais où je vais même si je dois résoudre quelques problèmes ayant trait au comment. J'ai relu l'ensemble pour le numériser et, même s'il y reste sans doute quelques fautes, le tout me paraît présentable. Bien sûr, certains passages sont un peu laborieux et devront être retravaillés. Après tout, c'est un travail en cours.

L'histoire que je raconte et ma façon de le faire intéresseront-elles quelqu'un d'autre que moi ? C'est là toute la question. Je vais donc ouvrir un nouveau blog dont le nom sera constitué du titre du roman, « Fragments d'Innsmouth », et voir comment cela se passe en y publiant mon texte au rythme d'un chapitre et demi par semaine pour commencer (ce demi a sa raison d'être que vous comprendrez en lisant). Je pense avoir entre 0 et 5 lecteurs la première semaine et environ autant les deux suivantes mais je ne vois pas comment je pourrais en avoir moins, sauf si j'inclus les bots en tant qu'entités négatives venues de l'anti-monde. Si ce chiffre dépasse 0 et qu'il y a quelques retours intéressants, je poursuivrai la parution selon le rythme qui me paraîtra approprié tout en rédigeant la fin du roman. Sinon, je le ferai sans doute. Peut-être. Enfin, je ne sais pas vraiment et j'aviserai en fonction de ce qui m'arrivera alors.


Quant à la poésie que j'aime par dessus tout (du moins en littérature) et aux histoires courtes, je donne rendez-vous à tous mes non-lecteurs sur ce blog où ils n'iront pas afin de ne pas lire ce que j'y aurai publié.

Telles sont mes bonnes résolutions pour cette nouvelle année.