Une
nouvelle année commence et il est temps pour moi de dresser un état
des lieux. À l'heure actuelle, ce blog peut être qualifié de mort
vivant. Il n'a jamais été lu par grand monde mais à présent, il
ne l'est plus que par quelques-unes de mes relations.
En
dix ans, il a été vu un peu plus de 5000 fois, le plus souvent sans
doute par des bots aux entrailles remplies de spams et a reçu deux
commentaires il y a fort longtemps, les deux émanant de quelqu'un
que je connaissais. Je tiens à préciser que je n'ai rien bloqué :
en fait, on ne m'a rien donné à bloquer ou à laisser passer. De
plus, il est devenu très difficile à trouver avec le moteur de
recherche utilisé dans 90% des cas par les Français. Bref, c'est un
four quasi total, un échec presque complet.
Pour
toutes ces raisons, j'ai décidé de continuer à y publier mes
textes et envisage d'en créer un second dédié à un roman. Avec un
camarade, nous avons eu pour projet il y a quelques années de créer
un disque composé de chansons ayant trait à la part la plus célèbre
de l’œuvre de l'auteur américain Howard Philip Lovecraft, le
mythe de Cthulhu. Pour ce faire, j'avais imaginé l'embryon d'une
trame narrative et écrit quelques vers. Le projet termina sa
carrière dans les oubliettes mais les textes qui m'en restent sont
publiés ici, quelque peu modifiés.
L'histoire
ne s'arrête pas là puisque je décidais alors d'essayer de
transformer la trame qui constituait la base des chansons en roman,
d'abord avec le même camarade puis seul. Et là, peine perdue. Je
n'y croyais pas moi-même. Je n'avais pas l'étoffe d'un romancier et
il me fallait l'admettre. Adieu donc, tout rêve de respectabilité
puisque les romanciers sont les princes de la littérature en
France : à vrai dire, eux seuls existent aux yeux de la
majorité des lecteurs.
Pourtant,
tout ne s'arrête pas là non plus parce qu'il m'arrive d'être un
peu têtu. J'ai donc écrit environ 130 pages composées d'à peu
près 200 000 signes (doubles interlignes), ce qui doit constituer
les deux premiers tiers de l'ouvrage si je m'en tiens à mon plan de
travail qui, lui, est complet, c'est à dire que je sais où je vais
même si je dois résoudre quelques problèmes ayant trait au
comment. J'ai relu l'ensemble pour le numériser et, même s'il y
reste sans doute quelques fautes, le tout me paraît présentable.
Bien sûr, certains passages sont un peu laborieux et devront être
retravaillés. Après tout, c'est un travail en cours.
L'histoire
que je raconte et ma façon de le faire intéresseront-elles
quelqu'un d'autre que moi ? C'est là toute la question. Je vais
donc ouvrir un nouveau blog dont le nom sera constitué du titre du
roman, « Fragments d'Innsmouth », et voir comment cela se
passe en y publiant mon texte au rythme d'un chapitre et demi par
semaine pour commencer (ce demi a sa raison d'être que vous comprendrez en lisant).
Je pense avoir entre 0 et 5 lecteurs la première semaine et environ
autant les deux suivantes mais je ne vois pas comment je pourrais en
avoir moins, sauf si j'inclus les bots en tant qu'entités négatives
venues de l'anti-monde. Si ce chiffre dépasse 0 et qu'il y a
quelques retours intéressants, je poursuivrai la parution selon le
rythme qui me paraîtra approprié tout en rédigeant la fin du
roman. Sinon, je le ferai sans doute. Peut-être. Enfin, je ne sais
pas vraiment et j'aviserai en fonction de ce qui m'arrivera alors.
Quant
à la poésie que j'aime par dessus tout (du moins en littérature) et aux histoires courtes, je
donne rendez-vous à tous mes non-lecteurs sur ce blog où ils
n'iront pas afin de ne pas lire ce que j'y aurai publié.
Telles
sont mes bonnes résolutions pour cette nouvelle année.