« You must investigate the body (…). It's a living cemetary. »
Ajahn Boowa
Combien de « moi » en moi, de gens qui ont dit « je » ?
Ou combien d'animaux, combien de végétaux,
Combien de minéraux et aussi de métaux ?
Que je puisse dormir tient vraiment du prodige !
« Je » est le débarras de tant et tant de choses !
« Je » est un cimetière ambulant et stupide
Perdu dans des pensées et des plaisirs morbides
Qui se plaint de son sort sans en chercher la cause.
La vie qui me nourrit naît de corps putréfiés,
Le plat que j'ai mangé, d'autres l'ont excrété
Et moi dans ma folie je voudrais décréter
Que la vie me sourit et que je peux m'y fier ?
Mais que fais-je à rêver d'une vie sans écueil ?
Que fais-je à croire en moi quand rien dans tout mon être
Ne m'appartient vraiment et n'a pas d'autres maîtres ?
Que fais-je à vivoter, moi qui suis un cercueil ?
Note : La citation provient du passage intitulé « Calming the citta with panna » qui se trouve dans l'ouvrage « Forest Desanas ».
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