Arpente les cieux, marche de long en large
Le long des avenues de nuages ombrés
Et salue bien Phébus qui suit de près la barge
Du dieu Râ qui bientôt dans la nuit va sombrer.
Avec eux s’en iront toute les créatures
Qui nous ont protégés contre notre folie ;
Ils s’en vont loin de nous, suivis de la nature
Comme monte le dieu fait d’acier dépoli.
La mort seule sourit en arpentant la toile
Du filet dans lequel nous nous sommes cloîtrés
Et d’où la vie s’enfuit, voguant à toutes voiles
Pour quitter le charnier où nous sommes vautrés.
Elle est le Roi-Pêcheur de notre nouveau monde
Toute grosse et gonflée de notre désespoir,
Marécage putride où le gibier abonde
Pour nourrir ses enfants l’attendant dans le noir.
Rejoins dans les cieux le cortège des Heures
Et pleure avec les Saints notre bien triste sort,
Nous qui végétons là en nous gavant de leurres,
à jamais prisonniers des nasses de la mort.
L'Avenue du Ciel (table des matières)
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