2, Avenue du Ciel
Quand par monts et par vaux je cherche la lumière,
Par quel étrange sort l’abyme me suit-il ?
Où qu’aillent tous mes pas, ils restent sur son fil
Et la nuit a conquis la terre tout entière.
Du sommet de l’Etna à la Pointe du Raz,
Du bateau de Vasco au module lunaire,
De la modernité jusqu’à l’ère primaire,
L’abyme m’a suivi et m’a ouvert ses bras.
« Viens à moi, mon enfant. », me murmure la tombe ;
« Embrasse tes amants. », disent les asticots ;
Quand la mort me sourit de ses pauvres chicots,
Tout le monde me crie : « Oublie la vie et tombe ! »
Mes yeux cherchent le ciel, implorant un miracle
Mais le caveau me happe et concasse mon corps
Ouvrant enfin mon âme au trésor des trésors :
Ce que la nuit enserre au cœur du tabernacle.
L'Avenue du Ciel (table des matières)
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