lundi 25 août 2025

Deuil

 

Devant ma fenêtre, le vent meut les feuillages

Qui attendent l’heure de jaunir puis tomber.

Tout là-haut dans le ciel, le vent meut les nuages

Qui attendent l’heure de noircir puis tomber.


Par l’entrebâillement, le vent tourne la page

Du cahier où j’écris mes pensées desséchées.

En parcourant ma chambre, il frappe mon visage

Et vient y déposer des gouttes d’eau glacées


Qui glissent sur mes joues dépolies par l’usage

Pour frapper le cahier et son encre noyée.

Je ferme alors les yeux comme s’en vient l’orage

Berçant sur mes genoux mon âme foudroyée.


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