vendredi 16 février 2024

Résurrection

 

Toi qui gémis dans les débris de l’existence
et te souviens du Bon Pasteur qui te guidait
mais que tu as abandonné pour les attraits
d’un grand ravin au gouffre amer qui t’attirait,
renonce à tes désirs, laisse-là ton errance :
cet appel dans la nuit, c’est Sa voix qui te guide
vers un lieu de repos loin du monde et du vide,
loin du mort que tu es quand tu gis impavide.

Prends ta foi dans tes bras et montre la à Dieu,
dis ta peine au Seigneur que tu as ignoré,
tes remords au Sauveur que tu as torturé
et espère en l’Esprit qui saura t’exaucer ;
offre ta foi à ton Seigneur et supplie-le
dans Sa bonté de t’accorder part à la vie,
espère un peu, aime beaucoup et surtout prie,
dis ton regret de n’avoir pas vécu pour Lui.

La fillette n’est pas morte, mais elle dort ;
elle s’éveille et te sourit dans sa gaieté,
elle se lève et vient vers toi te consoler,
elle te sert entre ses bras pour murmurer
les mots d’amour qui signifient ton heureux sort ;
elle te dit mon cher papa réjouis ton cœur
car il y a place pour toi en la demeure :
viens y danser, je t’y attends avec mes sœurs.


Notes :

- Une lectrice devra dire « chère maman » au lieu de « mon cher papa ».

- Il ne faut pas marquer de césure à l’hémistiche, inexistant ou inutile ici : le rythme n’est pas fondé sur des moitiés mais sur des tiers et des quarts de vers.

- Le poème a été inspiré par une lecture sans doute très personnelle de l’Évangile selon saint Matthieu (9 ; 18 à 26).


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